En octobre 1993, les chiffres des archives, contredisant totalement les thèses de Conquest et Cie sont publiés dans un article de référence de Getty, Rittersporn et Zemskov pour la prestigieuse Americain Historical Review. Wheatcroft nous explique que ces données factuelles et brutes ne doivent pas être confondues avec les sources de seconde main, qu’elles soient issues de témoignage d’opposants au pouvoir soviétique, ou issue de la propagande officielle – notamment au moment de la période de “déstalinisation”, sources très peu fiables. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Immobilier : les 10 châteaux a acquérir au mois de novembre, Henri de Foucaucourt, portrait d’un officier, banquier, journaliste et moine français épris d’aventure. Pourtant, depuis le début des années 1990, une solide historiographie – anglo-saxonne et russe, en France le verrou anticommuniste mis sur la recherche en histoire ayant conduit nombre “d’historiens” à faire profession de la reprise tels des perroquets des chiffres diffusés dans les années 60 par les Conquest et Cie – existe sur le sujet reposant sur l’exploitation méthodique non pas de témoignages orientés et de projections fantaisistes, mais des archives de l’URSS, et en particulier de ses services de sécurité. Cet événement sera connu plus tard sous le nom de « Soulèvement de Vorkouta », qui fit entre cinquante et des centaines de morts (selon les sources officielles ou les témoins). Ces statistiques fournissent ainsi les chiffres du Goulag. Frenkel avait mis en place un système de rationnement de la nourriture en fonction de la productivité des détenus, transformant le camp en laboratoire à ciel ouvert : De fait, Naftali avait réussi à transformer un camp de prisonniers en entreprise économique « rentable ». Cette révolte est symptomatique du Goulag, qui atteignit son apogée sous Staline. Le Petit Père des Peuples arrive au pouvoir en 1927, il désire faire l’industrialisation forcée du pays, qui jusqu’alors était surtout rural. Les goulags seraient à l'origine de la mort de 4 millions de personnes pour 20 millions de détenus selon les historiens Luba Jurgenson et Nicolas Werth. Recevez dans votre boîte mail les nouveaux articles ! Au moment où pour le centenaire de la Révolution d’Octobre la criminalisation du communisme bat à nouveau son plein comme jamais durant la guerre froide, nous vous proposons d’examiner sérieusement les chiffres d’une réalité qui n’a besoin d’être ni gonflée, ni minorée. En 1930, il crée définitivement le nom « Goulag », ouvre des dizaines de camps sur tout le territoire et en confie la gestion au NKVD (ministère de l’Intérieur). Le 29 juillet 1953, les détenus se mettent en grève, refusent les arrangements de Moscou et réclament la liberté, les gardiens sont débordés et font appel à la police et à l’armée. Le terme de goulag est en fait un acronyme russe signifiant « administration principale des camps de travail disciplinaire. Il faut ici préciser que ces chiffres concernent l’ensemble des détenus, y compris les détenus de droit commun, et que l’on peut sans difficulté comparer ces chiffres à ceux de la population carcérale aux Etats Unis, qui sont d’une ampleur encore plus élevée. Les conditions du camp sont effroyables, mais une grande nouvelle était arrivée en mars dernier, Staline est mort ! Deux ans ! Mais l’apogée du système se fit lors de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à la mort de Staline. Image d'illustration. Des milliers de curés et de popes (prêtres orthodoxes) sont assassinés ou déportés dans les îles Solovki, ironie de l’histoire cet archipel de la mer Blanche comprenait un immense monastère (datant de 1429) qui fut immédiatement transformé en camp de concentration. LIRE AUSSI → Forteresse de Saint-Vidal : un Puy du Fou à l’auvergnate. Apogée et crise du Goulag. Allons-nous essayer d’évaluer de manière critique la fiabilité de ces données ? Deux ans que Jānis Mendriks travaillait comme un forçat dans les mines de charbon de Vorkouta. L’administration du Goulag n’avait aucune raison de sous-estimer ni le nombre de prisonniers qui justifiait des demandes de fournitures et encore moins celui de la mortalité. L’espoir laissa place à la colère et à la haine. Qui faut-il croire, les historiens Russes ou wikipedia ? Accueil; Pour débuter; Programmes & Ateliers; Pauses-Café; Search for Le Letton, prêtre catholique de son état, avait été arrêté trois ans plus tôt pour son zèle religieux, assimilé à de l’anticommunisme par les Soviétiques. Comme le confirment les archives du Goulag, désormais accessibles, c'est au début des années 1950 que le nombre de zeks (détenus) atteignit son maximum : entre 2 500 000 et 2 750 000 personnes. La question est complexe et douloureuse. De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne … Des dizaines de milliers de prisonniers Soviétiques furent également envoyés aux Goulags au retour dans la Mère Patrie, pour motif de « trahison ». D’après Zemskov sur la période 1933-1953, 1,3 millions de personnes sont décédées au Goulag, soit en moyenne 4,2% des détenus sur la période, hors période de la seconde guerre mondiale, et 10% durant la seconde guerre mondiale (sachant que les 27 millions de morts victimes de l’invasion nazie durant la seconde guerre mondiale représentent près de 14% de la population de l’URSS). Qui peuvent donc être comparés aux différentes estimations qui continuent de circuler en Occident, généralement issues des travaux de propagandistes – notamment ceux de Robert Conquest l’un des plus connus – que des publicistes (tels que S Courtois) s’évertuent encore à diffuser et ce désormais près de 30 ans après la fin de l’Union Soviétique. Le 4 juin 1918 Léon Trotski crée par ordonnance le premier camp concentrationnaire pour emprisonner les « ennemis du peuple », propriétaires terriens, Russes Blancs (Tsaristes), étrangers hostiles à la Révolution Bolchévique et Menchéviques (socialistes modérés). Mais le (très provisoire) chef de l’URSS, Lavrenti Beria, n’amnistie que les peines de moins de cinq ans, autant dire une infime minorité des prisonniers. LIRE AUSSI → La guerre russo-afghane : un Viêt-Nam soviétique aux conséquences funestes. Les goulags restent encore aujourdhui une des atrocités les plus cruelles créées par lêtre humain. C’est un symptôme du triste état de leur profession que les étudiants en histoire soviétique ne soient pas en position de suivre l’exemple de leurs collègues dans d’autres champs de recherche”. Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com. Publié par histoireetsociete le novembre 14, 2017 dans Uncategorized. Changer ). Tout au long des années 1930, le nombre de prisonniers explosa successivement aux décisions de Staline : les communistes proches de Trotski, les derniers paysans propriétaires lors de la « Dékoulakisation », les minorités nomades et indigènes (Cosaques, Ingouches, Nénètses…) lors du premier Plan Quinquennal, n’importe qui (tous ceux dont Staline se méfiait, à raison ou non) lors des Procès de Moscou (1936 – 1938) qui envoyèrent à eux seuls 700 000 personnes dans les Goulags. A la fin des grandes purges de 1937-38, en janvier 1939, la population de l’ensemble des camps de travail, colonies pénitentiaires et des prisons en URSS était de 2 022 976 personnes, soit une augmentation de 1 006 030 par rapport à la situation d’avant 1937, permettant ainsi d’évaluer l’ampleur – massive – de la répression en 37-38, alors que l’URSS se préparait face à la menace fasciste. Que les nazis ont génocidé 6 millions de juifs tandis que le capitalisme récidiviste a génocidé 3 millions de communistes en Indonésie en 1965-1966… Au décompte des horreurs de l’Histoire, c’est le capitalisme qui apparaît ruisselant du sang de ses victimes. Armée française au Sahel : quel est l’avenir de l’opération « Barkhane » ? Des chiffres qui continuent de circuler et que l’on retrouve par exemple, à foison dans les pages de wikipedia et qui viennent alimenter une vaste opération de propagande visant à faire croire que l’URSS était un état prison, inventant un système concentrationnaire pire que celui de l’Allemagne nazie. Entre 1935 et 1940 le nombre de prisonniers au Goulag a varié entre 900 000 et 1,7 millions de personnes, les auteurs précisant que la population de Koulaks déplacés – lors de la collectivisation des terres au début des années 1930 – n’a pas évolué demeurant autour de 1 million de personnes. Tout à fait, parce qu’en dehors du nombre de morts dans les goulags soviétiques, pour les autres camps de travail et de déportés, on patauge dans la semoule. Le Père Jānis se trouvant au premier rang meurt foudroyé de plusieurs balles. Des chiffres évidemment repris en cœur par la machine de propagande anti communiste pour construire le slogan des “totalitarismes” et ancrer dans les esprits que le communisme et l’URSS c’était pire que le fascisme et Hitler. Dans leur article de synthèse sur leurs analyses des archives du Goulag publié en 1993 dans l’American Historical Review, Getty, Rittersporn et Zemskov établissent avec précision l’évolution du nombre de prisonniers au Goulag (Victims of the Soviet Penal System in the pre war years : a first approach on the basis of the archival evidence): Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la même période. Pour cela il a besoin de main d’œuvre, de beaucoup de main d’œuvre, l’idée d’utiliser des prisonniers germe dans son esprit. Cependant, il faudra attendre 1991, la chute de l’URSS, pour que le dernier Goulag (dans sa forme de travaux forcés) disparaisse. Il y ajoute 7 millions de personnes arrêtées pendant les purges de 1937-38, cela fait douze millions. S’agissant des condamnations à mort, Wheatcroft les évalue d’après les archives à 799 000 sur la période 1921 1953 dont 682 000 durant la période des grandes purges de 1937 1938. D’après ces chiffres, les purges dans l’armée ont concerné moins de 16% des officiers et non 50% comme cela est généralement présenté dans les manuels scolaires. Finissons sur la phrase restée célèbre de Joseph « Staline » Djougachvili : « La mort d’un homme est une tragédie. Et les trois universitaires de souligner à propos de la fuite en avant d’une large partie de l’historiographie accrochées aux chiffres issues de décennies de campagnes anticommunistes : “Il est stupéfiant qu’au moment même où nous disposons finalement d’une documentation interne massive – bien plus détaillée que tous ce que les nazis ont pu laisser – les universitaires continuent à spéculer sur des éléments alternatifs et ne s’occupent pas des volumineux enregistrements existants. L’historien et le chercheur de MEMORIAL Alexandre Daniel affirme que, durant les Grandes Purges de 1937-1938, le nombre de détenus au Goulag avait augmenté de plusieurs millions, et que 5 à 7 millions de personnes avaient été victimes de la répression. Lire l’annexe du déja ancien « siècle soviétique » de M. Lewin. A cette époque, les opposants au régime tsariste étaient envoyés en exil mais vivaient relativement tranquillement avec femmes et enfants. Dix-huit millions de Soviétiques ont rejoint le goulag entre 1929 et 1953. http://nrt24.ru/fr/news/vrais-chiffres-du-goulag-les-faits-historiques#.WgoCvomp0ks.facebook. Il y a peut-être d’authentiques images d’archives pour illustrer cet article ? A la suite de la chute de l’URSS, les archives de l’Union Soviétique ont été largement ouvertes. En … le taux d’emprisonnement aux Etats-Unis est aujourd’hui plus élevé qu’il n’a jamais été en URSS. Près de 2 millions de détenus, dont beaucoup à l’extrême limite de la survie, s’entassent toujours dans les camps. La dispute autour de l’ampleur de la population du Goulag n’est pas nouvelle et il est significatif de souligner que les chiffres qui servent de référence dans les médias occidentaux et auprès des historiens officiels du système capitaliste n’ont pas bougé depuis les estimations faites dans les années 1950 par Dallin et Nicolaevsky reprises ensuite par Conquest Furet ou Courtois; Ces derniers estimaient à 10 millions le nombre de personnes dans les camps de travail en 1940. Dans son article “les victimes du stalinisme et de la police secrète soviétique : la comparabilité et la fiabilité des données d’archives – ce n’est pas le dernier mot” paru en 1999 dans la prestigieuse revue Europe Asia studies l’historien spécialiste de l’URSS Stephen G. Wheatcroft décrit les enjeux pour les historiens, des enjeux qui n’ont guère changé à ce jour plus de 20 ans après l’ouverture des archives : Allons-nous progresser dans notre niveau de compréhension ? Enfin, en 1945, des centaines de milliers de prisonniers de guerre Allemands en URSS furent condamnés aux travaux forcés (majoritairement en Sibérie). Des chiffres reposant essentiellement sur des “ont dits”, des témoignages d’opposants et d’émigrés généralement de fort parti pris. - Les millions de morts du goulag ne permettent pas qu'on parle de «banalisation»! Le 5 mars 1953, après la mort de Staline, un million de libérations sont prononcées. En août de la même année Lénine décide d’y enfermer les Koulaks (paysans propriétaires) et les religieux, en majorité des prêtres catholiques et orthodoxes. C’est en septembre 1944 que Grossman, en qualité de journaliste, découvrit Treblinka avec l’Armée rouge. Avant l’ultime instant, il eut le temps de pardonner à ses bourreaux en récitant l’Absolution. Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevés, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribué à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux … Le « communisme de guerre », théorie développée par Lénine, le pousse à mettre en place un grand plan de liquidation de l’Eglise Orthodoxe, encore influente auprès de la population. Staline ordonne leur extermination. ( Déconnexion /  Surtout, Wheatcroft montre que les recoupements entre les différentes sources de données permet de démontrer leur fiabilité. Le déclin du Goulag s’amorça à la mort de Staline en 1953, le nouveau dirigeant Nikita Khrouchtchev engagea une politique de « Déstalinisation », qui passa par l’assouplissement de la justice et la fermeture de certains camps. Les historiens ont pu montrer dès les années 1990 que si le système policier et judiciaire soviétique était complexe, le pendant de sa complexité et un important système d’enregistrement d’archivage qui permet de connaitre très précisément le fonctionnement l’ampleur du Goulag, des colonies de travail, des zones d’exil spéciales. LIRE AUSSI → La dramatique histoire des Serbes au Kosovo. Personnellement je souhaite que sur ce sujet comme sur les autres la clareté soit faite et que l’on arrête cette propagande « anti-totalitaire » qui déshonore le débat français. Le très anti communiste historien Nicolas Werth est bien obligé de reconnaitre dans les années 2000 : « point important à préciser : en aucun lieu, ni à aucun moment, la mortalité des camps de travail soviétiques n’a atteint celle que l’on a pu observer dans les camps de concentration nazis durant la guerre, et qui était de l’ordre de 50 à 60 % ». Voici un bilan résultant de l’ouverture des archives soviétiques par des historiens anglo-saxons. Pourtant la polémique a été relancée avec la publication du rapport Khrouchtchev en 1956, et Conquest ignorant les travaux modernes en 1965 publiait lui un chiffre d’un minimum de huit millions de prisonniers au début de l’année 1939, de sept millions d’arrestations entre janvier 1937 et décembre 1938 et d’un million d’exécutions et de trois millions de morts dans les camps sur cette même période. Ce n'est qu'après le XX e congrès du P.C.U.S. Des hivers glacials, des étés suffocants : les saisons ne faisaient aucun cadeau dans le nord de l’Oural. le dernier des Romanov et les nazis. ( Déconnexion /  Allons-nous essayer d’établir des indicateurs crédibles descriptifs du cas soviétique que nous pourrons comparer à d’autres sociétés ? On peut citer ici les travaux bien connus en occident de Getty, de Zemskov ou de Weathcroft publiés notamment par la très sérieuse American Historical Revue mais non traduits et non diffusés en France… C’est que la censure sur le sujet est totale et totalitaire en France. Wheatcroft réévalue aussi précisément le taux de mortalité dans les camps à une moyenne de 7% sur la période 1934-47 – qu’il faut là aussi comparer à la mortalité importante dans la population générale due à la période de guerre (27 millions de morts pour une population de 191 millions d’habitants durant la seconde guerre mondiale soit 14% de la population). L’autre débat historiographique concerne le nombre des victimes du Goulag. Allons-nous répondre de façon positive aux nouvelles circonstances créées par l’ouverture d’une très grande masse d’archives désormais disponibles ? En 1990 après avoir eu accès aux registres du Goulag, Wheatcroft évalue à un maximum de 2,53 millions de prisonniers dans les camps colonies et prisons, 2,75 millions de déplacés spéciaux et exilés ou bannis. Finissons sur la phrase restée célèbre de Joseph « Staline » Djougachvili : Le Goulag : un instrument de la terreur communiste, La guerre russo-afghane : un Viêt-Nam soviétique aux conséquences funestes, Forteresse de Saint-Vidal : un Puy du Fou à l’auvergnate, Roland Garros : portrait d’un aviateur qui donna son nom à un terrain de tennis, Calendrier julien, grégorien… histoire d’un système de datation mondiale, Jules Brunet : portrait du véritable « dernier Samouraï » français, «Les chrétiens dans al-Andalus» : histoire de plusieurs siècles de soumission à l'Islam, Immobilier : les 10 châteaux à acquérir au mois de décembre. Oubliant d’ailleurs un peu vite que les colonies pénitentiaires ne sont pas une invention de l’URSS puisqu’elles existaient déjà sous le régime du Tsar, que la déportation dans des bagnes étaient pratiquée par la France ou le Royaume Unis, ou encore que le taux d’emprisonnement aux Etats-Unis est aujourd’hui plus élevé qu’il n’a jamais été en URSS. Donnant accès aux spécialistes du monde entier aux différentes statistiques détaillées de l’Union Soviétique, et notamment celles du Ministère de l’intérieur. En 1930, 20 201 condamnations à mort de koulaks furent prononcées et en janvier 1932, près de 500 000 koulaks étaient morts dans les camps. Le 29 juillet 1953, les détenus se mettent en grève, refusent les arrangements de Moscou et réclament la liberté, les gardiens sont débordés et font appel à la police et à l’armée. Cependant, Conquest qui refuse toujours d’exploiter les archives pourtant désormais ouvertes et publiées du Goulag publie à ce moment-là un nouvel ouvrage “la grande terreur” où il reprend son vieux chiffre de 8 millions de morts au Goulag, directement tirée de la propagande des années 1960. Le terme de goulag est parfois utilisé pour désigner un « camp correctionnel de travail » (Исправительно-трудовой лагерь). Peu à peu, ces conditions de vie effroyables font chuter la rentabilité économique du Goulag. » Les camps de travaux forcés remontent à la fin du XIXème siècle. La mort d’un million d’hommes est une statistique ! Ces estimations reposaient alors quasi exclusivement sur les témoignages d’opposants à l’URSS dans un contexte de guerre froide totale succédant à la guerre contre révolutionnaire menée par la coalition des pays capitalistes contre l’URSS naissante. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux articles. Avertissez-moi par e-mail des nouveaux commentaires. Cependant, il faudra attendre 1991, la chute de l’URSS, pour que le dernier Goulag (dans sa forme de travaux forcés) disparaisse. L’essentiel des condamnés et des prisonniers du goulag sont en réalité des détenus de droit commun (91%). Entre 1935 et 1953, on estime que près de 19 millions de personnes ont été envoyées au Goulag. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Viennent par la suite des prisonniers de droit commun et surtout les fonctionnaires de l’ancien régime Tsariste. Peut-être parce qu’il savait ce que les Allemands avaient fait subir aux juifs dans son Ukraine natale, il put deviner ce qui s’y était passé, et consacra un petit livre au camp, L’Enfer de Treblinka, qu’il plaça au coeu… ». Le total des condamnations sur la période 1939-1952 est de 13,7 millions dont 12,62 millions sont des condamnations criminelles et 1,1 million des condamnations politiques d’après Wheatcrof. Et il ne faudrait pas, pour cette raison, occulter ce passé-là. Le déclin du Goulag s’amorça à la mort de Staline en 1953, le nouveau dirigeant Nikita Khrouchtchev engagea une politique de « Déstalinisation », qui passa par l’assouplissement de la justice et la fermeture de certains camps. (février 1956) que le Goulag se dépeuple rapidement : le nombre des détenus descend sous la barre du million en 1957, pour se stabiliser autour de 500 000 à partir de la fin des années 1950. Il y eut d’excellents témoins et chroniqueurs juifs soviétiques comme Vassili Grossman. Après l’Opération Barbarossa (juin 1941) les Allemands de la Volga, présent depuis le XVIIIe siècle, connaissent le même sort (1,2 million de personnes). Nikita Khrouchtchev, qui élimina (politiquement) Beria en juin 1953, n’apporta aucun changement. R. Conquest estimait une moyenne de 8 millions de détenus politiques dans le Goulag de 1937 à la mort de Staline (1953) avec un pic à la veille de la mort de Staline à 12 millions. Cependant l’analyse des données démographiques et des différentes données factuelles de l’URSS d’alors permettait déjà aux soviétologues (historiens, démographes, sociologues) américains de contester ces chiffres exagérés. Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi massif, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … Oui le nombre de prisonniers, le nombre de morts au Goulag est très élevé, le nombre d’exécutés lors des purges est lui aussi très élevé, mais la réalité des chiffres est très loin des 20 millions de morts communément attribués à l’URSS sous Staline et de très loin inférieure aux crimes du capitalisme sur la … Nikita Khrouchtchev, qui élimina (politiquement) Beria en juin 1953, n’apporta aucun changement. En 1928 il charge le Politburo (organe suprême de la Russie Soviétique) de mettre en place une répression de masse, organisée, pour fournir les camps existants. Mais en 1989, l’historien soviétique Zemskov dans le silence général du milieu universitaire français et des médias alors que les archives de l’URSS commencent à être ouvertes publie un premier ensemble de données sur l’ordre de grandeur des camps de travail, des colonies pénitentiaires et des déplacés spécifiques, des données qui chiffrent à 0,5 millions la population en camp de travail en janvier 1934, 1,5 millions en janvier 1941 et 0,9 million au premier janvier 1953. En réalité, s’agissant du Goulag, des victimes des répressions  durant les années 1930 ou pendant la guerre, les chiffres les plus extravagants ont été lancés à l’Ouest, prime étant donnée comme chacun peut s’en douter aux estimations les plus élevées, brandies comme des armes contre la première expérience socialiste réelle des pays de l’Est. A la veille de la mort de Staline, parmi les 5,4 millions de dépendants du Goulag, le nombre de relégués est à peu près égal à celui des détenus. Comme le fait remarquer l’historien Viktor Zemskov, 5,4 millions de personnes étaient emprisonnées au cours de la seule année de 1953 (année de la mort de Staline), de sorte que le nombre total de personnes qui y ont été envoyées au Goulag sous l’ensemble du règne de Staline (1924-1953) est bien plus élevé. 2 millions de morts. LIRE AUSSI → Brésil : retour sur les « années de plomb ». La terreur stalinienne a liquidé aux Solovki le meilleur de l’élite russe des années 1930. Entre 1929 et 1932, quelque 10 millions de koulaks furent expulsés de chez eux. #1841387 le 17/11/2017 par awrassi
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